Article écrit par Bruno
Lefebvre
L’attaque du 7 décembre 1941 contre
la flotte américaine du Pacifique à Pearl Harbor n’a
pas été considérée comme une défaite,
mais bien comme une infamie. En effet, cette attaque par les forces
japonaises est intervenue sans aucune déclaration de guerre
et elle infligea un coup au moral à cette machine de guerre
qui se mettait à peine en marche. Il fallait montrer à
cet ennemi qu’il n’était pas à l’abri.
Très vite, l’idée de frapper l’archipel
nippon est apparue, mais l’Océan Pacifique est bien vaste
et le Japon résolument hors de portée.

En février 1942, le capitaine Francis Low
imagina une opération surprise sur le Japon. Cette mission,
autorisée par le Président Franklin D. Roosevelt consistait
en une attaque de bombardiers
B-25 sur Tokyo et sur des installations industrielles japonaises.
On confia le soin de mettre cette mission un petit peu folle en oeuvre
au lieutenant-colonel
Doolittle. Il n’était pas, vu la distance importante,
possible de faire intervenir ces appareils depuis des bases terrestres.
Il fut donc décidé de considérablement alléger
ces bombardiers afin qu’ils puissent décoller depuis
un porte avion.
Le 18 Avril 1942, le porte avion Hornet croisant
à 1150 km des côtes japonaises voit décoller de
son pont d’envol 16 forteresses volantes, Dollittle en tête. Après le raid, les appareils devaient se rendre
en Chine. Malheureusement, diverses raisons font que tout ne s’est
pas passé comme prévu et sur les 80 membres d’équipage
engagés, 71 survécurent, dont Doolittle.
L’attaque sur Tokyo n’eut pas d’effet réellement
destructeur mais a néanmoins eu des conséquences. L’amiral
Yamamoto décida d’agrandir le cercle de défense
sur son flanc et donc de dégarnir d’autres positions,
ce qui est un prélude à la
bataille de Midway.