Deux colonnes
forment le second corps d'armée français sous le guide
du Général Mac Mahon: l'une est sous les ordres de Mac
Mahon lui-même, l'autre sous les ordres du Général
Espinasse. Les deux colonnes partent de Turbigo vers Magenta avec deux
itinéraires différents : Mac Mahon passera par Boffalora,
Espinasse par Marcallo. D'autres troupes françaises se disposent
après Trecate sur le pont du Tessin dont seulement une partie
avait été endommagée par l'explosif autrichien:
elles attendent que Mac Mahon arrivent à Boffalora.
Pendant ce temps, les troupes autrichiennes tardent à arriver
de la Lomellina: le Général Clam-Gallas reste seul et
pour organiser la défense le long du Naviglio il décide
de disposer ses troupes (20-25000 hommes) en forme de triangle avec
les sommets à Magenta, Boffalora et Marcallo.
Mac Mahon donne l'ordre d'assaillir Boffalora.
Les troupes françaises en alerte auprès du pont sur le
Tessin se mettent en marche vers Magenta dès qu'elles entendent
les coups de canons.
A Boffalora les Autrichiens réussissent à faire sauter
le pont sur le Naviglio et ils défendent vaillamment les quelques
fermes dans les environs pour gagner du temps dans l'attente des renforts.
Le combat se fait acharné autour du Pont-Neuf, le long de la
ligne ferroviaire, à proximité du pont sur le Naviglio
que les Autrichiens n'avaient pas réussi à miner, avec
des attaques répétées et des retraites réitérées
de la part des Français.


Pendant que
le troisième corps d'armée français, parti le matin
de Novare, tarde à arriver sur le champ de bataille, Espinasse
cherche, mais en vain, à s'unir à Mac Mahon à Boffalora.
A ce point-là, les plans changent : les deux colonnes marcheront
séparément vers Magenta avec le clocher de l'église
Saint-Martin comme point de repère.
Cependant l'armée autrichienne commence à arriver d'Abbiategrasso
: son entwrée en ligne rend la situation vraiment difficile pour
les Français et les Autrichiens envoient à Vienne une
dépêche pour annoncer leur victoire.
C'est en particulier à Pont-Neuf que la situation des Français
apparaît sans issue: pendant trois quarts d'heure, cinq mille
soldats doivent résister à une armèe de cinquante
mille autrichiens. Les Français reprennent confiance grâce
à l'avancée de Mac Mahon de Boffalora qui pousse les Autrichiens
à abandonner Pont-Vieux pour défendre Magenta.
La bataille
s'étend autour de la gare de Magenta; les Autrichiens abandonnent
leurs postes et se réfugient dans les maisons pour défendre
le terrain pied à pied. Le Général Espinasse meurt
pendant l'attaque à la gare, mais sa division et celle de Mac
Mahon attaquent par un mouvement à tenaille les Autrichiens barricadés
dans le bourg et réussissent à conquérir le contrôle
des voies d'accès.
Vers sept heures le soir les Autrichiens sont résignés
: ils ont perdu la bataille. Leur retraite est rapide même s'ils
méditent, pour le lendemain, une revanche qui n'aura pas lieu.
Sur le champ de bataille on compte environ six mille morts, dont trois
quarts sont autrichiens.
La victoire franco-piémontaise ouvre le chemin à la libération
de Milan, premier pas vers l'Unité d'Italie.